Qu’est ce que la culture?
Parce qu’une vie d’analphabète implique de rester à la merci des autres, la priorité des priorité c’est de pouvoir apprendre et se cultiver.
Dans notre idée de partage des cultures, nous voyons surtout l’épanouissement de chacun, la construction de la personnalité. Avoir accès à la culture permet à tout être humain de pouvoir rester digne, d’avoir la faculté de penser et de réagir, réagir à toute chose, à l’injustice, être capable d’analyser, de porter une réflexion sur ce qui nous entoure.
Parmi les activités de notre association, nous avons la possibilité de partager:
*des séances de cinéma, films à thème suivi d’un échange.
*des sorties théâtre à l’espace culturel de la commune;
*de créer une pièce de théâtre aidés par une troupe « la lune bleue » à partir de réflexions sur notre vie de femme
*des sorties pédagogiques:
visite de musées: institut du monde Arabe, CNAM à Paris
découverte de la vie des mariniers au musée de la cité des bateliers
découverte de la vie des mineurs au centre minier de Lewarde.
Connaissance des autres associations
Élargissons notre regard :
Nous sommes allés à Marseille rencontrer l’association »femmes d’ici et d’ailleurs » à l’occasion de la journée de la femme.
déroulement de la journée:
*défilé de costumes traditionnels créés par Fatima, très applaudi et souligné par les « tzarrite » ou « tzarli »
*Dégustation de pâtisseries traditionnelles accompagnées de thé pendant quelques pas de danse.
*lecture de poèmes écrits par une jeune algérienne, Fatiha disant la souffrance des femmes de son pays.
*Entretien avec madame Jacqueline des Forts, sage-femme et spécialiste en épidémiologie française naturalisée Algérienne auteur d’un livre à paraître : « violence , santé et corps des femmes ».
*Causes et effets des M.S.T :
intervention d’animatrices du planning familial de Marseille. Leur rôle consiste à créer des groupes de paroles de femmes à raison de 5 séances permettant d’expliquer ce qu’est le corps de la femme et mieux comprendre les causes et effets des M. S. T.
Fatima Rhazi : fondatrice de l’association « femmes d’ici et d’ailleurs ».
« Lorsque je travaillais au centre social Belsunce à Marseille, j’ai vu la misère pécuniaire et surtout la misère morale de nombreuses femmes déracinées » témoigne celle qui a aussi été la première photographe de presse sportive au Maroc. Armée pour luter à contre-courant des idées convenues, elle refuse la fatalité, met en place des réunions et des échanges.
Très vite, les acquis issus de diverses origines se révèlent une richesse à exploiter pour un nouveau départ: « cuisine, vêtements, décoration… le savoir-faire était là, seul manquait le faire savoir ». A force de courage, d’assiduité dans l’apprentissage de l’écriture, de la lecture, des unités de poids et de mesures, les femmes reçues par l’association arrivent à développer leur propre activité.
« aujourd’hui 1157 sont insérées grâce à leur savoir-faire en restauration. C’est une réelle fierté. pour nous la solidarité, ce n’est pas l’assistanat. Pour changer son destin, il faut se remuer, c’est notre unique discours ».
Femmes d’ici et d’ailleurs fait des émules sur la rive sud où elle soutient des coopératives féminines au Maghreb.